Archives de catégorie : Le blog, le livre

Poing d’étape

L’année 2014 touche à sa fin.

À mon compteur, aucun article.

Ce n’est pourtant pas le reflet de ma vie depuis un an et demi.

Il est donc temps, pour ceux qui ne me suivent pas sur Twitter (et même là, je ne suis présent qu’en pointillés), de donner signe de vie et de dire que ça va bien.

Après avoir quitté mon ancien cabinet, comme je vous l’avais annoncé, je me suis marié, scellant 12 années de vie commune. Ce fut un beau moment.

Marianne

Peu de temps après, en guise de voyage de noce, je suis parti, seul, travailler très loin, dans un endroit très chaud. L’expérience a été aussi passionnante que stressante, formatrice que déroutante. Une parenthèse professionnelle dont j’avais besoin.

Loin

 

Au retour, il a fallu tout mettre dans un camion, déménager et redémarrer dans l’ailleurs que nous avions choisi.

J’ai rejoint une très chouette équipe qui ressemble beaucoup au cabinet idéal dont je rêvais. Ça se passe bien. Les patients et leurs pathologies sont assez différents de ceux de mon ancien village, il y a forcément moins de grosses urgences et je crains d’oublier certains actes techniques, mais ce n’est rien en comparaison du plaisir que j’ai à travailler ici, dans une ambiance réellement fraternelle.

Depuis deux mois, j’ai une interne en stage. Elle est motivée, adorable et intéressante (en même temps, vu qu’elle connaissait le blog, ce n’est pas ici que je vais pouvoir en dire du mal 😉 ).

C’était trop tard pour faire de l’enseignement à la Fac cette année mais ça devrait être pour 2015.

Je suis, comme mes associés, dans un groupe de pairs. C’est peut-être pour ça également que j’ai moins besoin de m’exprimer sur le blog ou sur Twitter.

L'équipe

 

Ma mère est décédée. On savait que c’était inévitable. Puisque ça devait arriver, et même si c’est toujours trop tôt et qu’elle me manque, ça s’est passé aussi bien qu’on pouvait l’espérer. On a pu passer de beaux moments ensemble. Pour la première fois, j’éprouvais, dans les mêmes instants, une tristesse infinie et un immense bonheur familial.

La vie est parfois taquine, c’est peu de temps après qu’est arrivée notre fille. Un doux passage de relais.

Nous avons donc découvert les joies de la paternité avec ce petit être qui se révèle autant un volcan d’amour et d’espoir qu’un gouffre pour le temps et l’énergie.

Elle va bien, elle est magnifique, nous sommes heureux et fiers.

BB1

 

Voilà, désolé, chers lecteurs, pour ce long silence. Je n’ai pas perdu la volonté (l’espoir ?) d’écrire à nouveau mais il me faudra du temps : du temps pour écrire et du temps pour connaître mes nouveaux patients et avoir des histoires à raconter.

Pour ceux qui se le demanderaient, je ne fais pas grève en cette fin d’année. Pour trois raisons.

D’une part parce que mes priorités actuelles, vous l’aurez compris, sont un peu ailleurs.

D’autre part en raison des dates : décréter une grève du 24 au 31 décembre c’est, au choix, s’offrir une grève à bon compte dans un moment où on préfère passer du temps auprès des siens (ce qui n’est pas critiquable en soi) ou bien, pour les syndicats, faire une petite manipulation pour gonfler le nombre de grèvistes qu’on ne peut pas distinguer des vacanciers. Dans tous les cas, ce sont des dates qui ne peuvent que donner des arguments à ceux qui veulent la dénoncer.

Enfin, je ne peux pas me résoudre à me joindre à une grève fondamentalement conservatrice qui vise avant tout à maintenir l’existant, le paiement à l’acte en particulier. Je ne me fais pas d’illusions, nous sommes minoritaires à vouloir sortir de ce système et il n’est pas étonnant que nos syndicats représentatifs défendent les intérêts de la majorité, celle qui, vieillissante, a, pour un grand nombre, bien profité du système. Sans moi, donc.

Ce n’est pas pour autant que j’approuve les réformes qui nous sont concoctées. Ce gouvernement ne me surprend plus guère et je n’en attends plus rien de révolutionnaire ni de courageux mais il faut reconnaître que, pour le coup, la Ministre semble allier la médiocrité à la stupidité.

Des copains, qu’on ne peut certainement pas taxer de conservateurs acharnés ou de laudateurs du libéralisme économique, ont parfaitement illustré les dangers et l’idiotie dogmatique que représente la « mesure phare » de la Ministre, le Tiers Payant Généralisé. Allez donc lire Jaddo, Dominique Dupagne ou l’intraitable, et très politique, Christian Lehmann.

On pourra également lire la position du Syndicat des jeunes généralistes dans laquelle je me retrouve assez bien.

Car si la vraie préoccupation était de favoriser l’accès aux soins pour tous, il faudrait peut-être commencer par envisager de revenir sur les franchises instaurées en 2008, prendre en charge convenablement les soins dentaires, les audioprothèses ou l’optique voire, soyons fous, supprimer le ticket modérateur et unifier les régimes de sécurité sociale (des milliards d’économie à la clé et une gestion considérablement simplifiée autant pour les patients que pour les soignants). Mais il y a trop d’intérêts particuliers et financiers en jeu et ce n’est clairement pas la voie choisie par nos décideurs qui semblent préférer poursuivre dans le sens du désengagement de la Sécurité sociale pour le plus grand bénéfice des Mutuelles, des assureurs privés, de leurs dirigeants et de leurs actionnaires.

 

Allez, c’est bientôt la nouvelle année, ne lâchez rien !

PoingNB

Lignes de vie

AurevoirUn petit message pour vous dire que je suis en vie. Et que ça va bien.

Les cartons sont faits, mon cabinet est fermé en attendant que le successeur s’y installe. Les adieux avec mes patients ont été touchants et plein d’émotion. Mais sans vraiment de nostalgie car ce sont les projets d’avenir qui me portent.

De fait, ces dernières semaines ont été un tourbillon, les prochaines le seront également.

Du coup, je n’ai guère eu le temps d’être présent sur ce blog.

Pour quelques semaines, je vais retrouver le rôle de remplaçant. Bientôt, histoire de changer d’air, je partirai pour quelques mois qui devraient marquer une aventure aussi excitante que tropicale !

Et au retour, si tout va bien, je m’installerai dans mon futur « cabinet idéal » que je pense avoir trouvé !

D’ici là, il me sera impossible de relater mes expériences car ce serait incompatible avec l’anonymat. Peut-être que j’écrirai encore quelques textes de portée générale. Peut-être pas.

Quoiqu’il en soit, je ne souhaite pas me contraindre à l’écriture ni me culpabiliser de ne pas le faire. Je préfère donc annoncer que ce blog va rentrer en sommeil pour quelques temps.

En guise de cadeau d’au-revoirs, je vous offre le poème qui fermait mon livre et que je pensais conserver pour la version papier. Mais, ce sont finalement vous, mes lecteurs du blog qui êtes mes compagnons fidèles et il n’y a pas de raison que je ne vous le fasse pas partager. Allez-y, c’est cadeau !

A bientôt.

Et ne vous résignez jamais.

Borée

*

*   *

Voilà huit ans que je me suis installé.
Peu à peu s’accroît mon petit cimetière.
Hommes ou femmes, jeunes ou vieux, chacun sa pierre.
Des visages qui s’effacent de ma mémoire, des noms au passé.

Juliette, dossier numéro 10, mon tout premier jour et une légère boiterie
Tout premier symptôme, muscle après muscle, gagne la paralysie.
Premier semestre, premier décès.

Amandine, petite fille blonde, qui venait pendant les vacances
Pour que ses parents puissent souffler un peu.
Princesse muette et fragile. Parfois, la vie n’a guère de sens.
Et puis la carte pour me remercier et dire qu’elle ne viendrait plus.

Pierre, pour qui n’avait pas voulu se déplacer son ancien médecin
« On ne fait pas d’infarctus à quatre heures du matin ! »
Deux petits mois ensemble et puis tout s’arrête,
Juste avant que son épouse le rejoigne pour la retraite.

Monique qui avait perdu ses parents et son fils préféré,
N’a pas beaucoup lutté contre la maladie.
À croire qu’elle l’attendait presque avec envie.
Un semestre et l’affaire était pliée.

Des morts brutales ou au ralenti, redoutées ou espérées.
Des moments de colère aussi. D’amertume. De rage indignée.

Quelques erreurs, quelques maladresses.
Pas trop je pense.

Ceux avec qui ça n’a pas accroché.
Pas su les entendre ? Pas voulu leur céder ?
Ceux qui ont déménagé.
Dossiers transmis, dossiers fermés.

Des moments de bonheur, des moments de rire.
Petit à petit, parfois, une vraie complicité.

Sophie et son combat pendant trois ans :
Deux échecs de FIV, presque le deuil d’être maman.
Et cette grossesse totalement imprévue, jolie surprise.
Jubilation en lui annonçant que le test est positif.

Benoît qui n’allait pas très fort, fatigué, énervé pour rien.
Examen, longue discussion, j’ai eu le nez creux.
C’était de son colocataire qu’il était amoureux.
Depuis, il est parti dans une grande ville : je sais qu’il va bien.

Le SMS de Stéphanie pour me dire que le traitement d’Éric a commencé,
Que ça semble bien se passer.
« Nous voulions vous remercier pour tout le chemin parcouru. »

La boite de chocolats amenée par Valentin à sa sortie du CHU
Pour me remercier du mauvais pas dont je l’avais tiré.
Rattrapé sur le fil. Je fais quand même un chouette métier.

Ces vies accompagnées ou juste croisées,
Ces destins d’hommes et de femmes, dans quelle mesure les ai-je modifiés ?
Les ai-je aidés ? Ai-je suivi une bonne direction ?

Étrange phénomène que la mémoire
Qui prend et laisse à son gré.
Je garde peu de souvenirs de ces histoires.
Des sensations, des instants, quelques images brouillées.
Est-ce pour cette raison que je me suis mis à écrire ?
Carnet de bord pour ne pas oublier.

Briser les peurs

« Pourquoi avez-vous démarré un blog ? »

« Quel est l’intérêt pour le public de lire ce qui se passe dans nos cabinets ? »

« Il semble que ce que vous écriviez sur votre blog ne soit pas très déontologique : ce qu’il se passe durant une consultation doit rester confidentiel ou n’être raconté qu’entre initiés. »

Autant de questions ou remarques acerbes qui m’ont été adressées depuis deux ans.

Parmi les multiples bonheurs que m’offrent ce blog et le livre, il y a les échanges avec les lecteurs, que ce soit par le biais des commentaires publics ou bien par mails.

De ce point de vue, les dédicaces du livre auront été un festival de messages touchants, de beaux témoignages, de petits bonbons. C’est vrai, bien sûr, pour les rencontres en face à face, mais les échanges électroniques n’en sont pas moins intenses et je me refuse à leur appliquer le qualificatif de « virtuels ».

L’un de ces message m’a plus particulièrement ému, en même temps que je me sentais investi d’une responsabilité que je n’avais ni cherchée ni imaginée.

Bonjour Borée,

Je suis une lectrice silencieuse de votre blog depuis trois mois. Bien évidemment je ne pouvais laisser passer la sortie de votre livre sans m’y intéresser de près. J’ai donc commandé mon exemplaire et comme indiqué dans votre article du 7 Juin je vous copie colle le message de la zone de texte libre.

C’est un livre pour moi, pour me faire plaisir, parce que si je me fais soigner aujourd’hui c’est grâce à vous (si, si !). Je passe les détails scabreux, mais ça faisait deux ans que je savais que ça n’allait pas à l’intérieur de moi. Mais je suis une phobique des médecins, une vraie, une de celles qui hésitent à crever avant de passer la porte d’un cabinet. 

Je crois que j’ai atterri sur votre blog un jour via le blog de Fourrure et je vous ai lu, du début jusqu’à la fin. J’ai pensé que mon généraliste était peut être quelqu’un comme vous (en tout cas, vu où j’habite, c’est un médecin de campagne !) qui saurait comprendre ma peur et m’accueillir avec bienveillance. J’ai rassemblé tout mon courage, j’ai pris rendez vous et il s’est trouvé que j’ai eu la chance de rencontrer quelqu’un d’humain. 
Depuis j’ai passé moult examens, on m’a trouvé un problème hormonal et on va me soigner. 
Sans votre blog, j’en serai encore à me dire qu’un jour je devrai passer par dessus ma phobie.

Donc merci à vous, tout simplement. 

Je dois reconnaitre que les examens n’ont pas du tout arrangé ma peur des médecins, mais au moins les expériences que vous relatez sur votre blog m’ont donné le courage de faire face aux blouses blanches.
 
E. » 

S’il y avait une seule réponse à apporter aux questions et remarques que je mettais en introduction, la voici.

Au demeurant, ça ne concerne pas que mon blog et moi-même, ça concerne tous les autres blogueurs de la santé, souvent jeunes, qui forment aujourd’hui une réelle communauté.

Par nos blogs, par nos twitts, nous nous mettons sur la place publique. Inscrits dans la société, nous sommes parmi nos patients. Cette rupture avec une tradition de tour d’ivoire, de jargon et de colloques entre « docteurs » a de quoi étonner et déplaire.

En donnant à voir notre réalité, nos doutes, nos questionnements, parfois nos gentilles moqueries, nous contribuons à dissiper les peurs irraisonnées qui naissent de l’inconnu. Nous allons ainsi dans le sens d’une alliance thérapeutique équilibrée et éclairée.

Nous donnons aussi des outils de compréhension pour mieux affronter ce mastodonte qu’est le système de santé. Nos blogs médicaux participent à l’empowerment de nos lecteurs-patients (désolé pour l’anglicisme qui n’a pas réellement d’équivalent en français ). Tout comme le font d’autres blogs non médicaux dans divers domaines. Empowerment des surfeurs-citoyens.

Seuls les tenants des vieux ordres établis, avides du pouvoir que leur donnait l’ignorance de leurs patients peuvent regretter cette évolution.

Prenez garde Dr Moustaches, mandarins et autres Diafoirus ! Prenez garde car le web, le partage des connaissances et l’échange horizontal sont là et ils changent le monde. Prenez garde car nos blogs et nos twitts sont révolutionnaires !

Naissance

Voilà, c’est aujourd’hui que sort mon livre.

Soixante-seize textes dont dix inédits. Dix-huit dessins de 14 illustrateurs différents. Une préface de Martin Winckler. Des citations de Spinoza et d’Albert Jacquard. Une couverture de David Gilson.

De la médecine, de la campagne, des gens, de l’amitié, de la mort. La vie quoi !

J’espère qu’il vous plaira.

Dédicaces

Je peux enfin vous donner davantage d’éléments concernant les dédicaces.

Voici donc comment il sera possible de procéder :

1. En « semi-différé » au Congrès de Nice de la Médecine générale, du 21 au 23 juin

Il y aura un petit stand sur lequel le livre sera en vente. Malheureusement, pour des raisons de préservation de mon anonymat, je n’y serai pas moi-même.

Par contre, vous pourrez y acheter le livre et venir le récupérer un peu plus tard, dédicacé (idem si vous venez avec un exemplaire que vous aviez déjà acheté).

2. De « vraies » séances dédicaces

Il devrait être possible d’organiser de « vraies » séances de dédicaces dans quelques grandes villes. Ce sera l’occasion de se rencontrer et d’échanger de vive voix. J’en suis à la fois très heureux et excité, et très anxieux, toujours pour des questions d’anonymat. Je préfère donc avertir tout de suite qu’il ne sera pas possible de prendre des photos 🙁 .

Pour le moment, voici le programme :

  • Bordeaux : Librairie Mollat – samedi 30 juin de 14h à 16h
  • Paris : Librairie L’oeil écoute – 77, bd Montparnasse 75006 – samedi 7 juillet de 17h à 19h
  • Strasbourg , Lyon, Marseille et Toulouse : probablement mais à la rentrée de septembre

(Je vous tiendrai au courant des éventuelles nouvelles dates en éditant ce message)

3. Les dédicaces par correspondance

Edition du 28/03/13 : c’est fini ! 🙁

Mon amie Jaddo avait déjà organisé ça pour son livre à elle. Je me suis donc inspiré de ce qu’elle avait fait. Par contre, ça devrait être plus simple ce coup-ci.

Ma librairie-copine est :
Librairie Mollat
15, rue Vital Carles
33000 Bordeaux

Il s’agit de la plus grosse librairie indépendante de France et ils ont un site internet très bien fait.

Vous pouvez commander votre (vos) exemplaire(s) et le(s) régler en ligne ICI.

En validant votre commande, vous choisissez si c’est à livrer ou si vous passez récupérer le livre à la librairie et il y a une zone de texte libre.

Inscrivez-y en titre « Dédicace – Borée » et complétez. Dites-moi au moins pour qui c’est, si vous avez des questions ou des remarques particulières, des choses gentilles à me dire, des déclarations d’amour à me faire…

Il faudra ensuite attendre que je passe sur Bordeaux pour une fournée (j’y passerai une à deux fois par mois au début).

Histoire de gagner du temps et que je puisse réfléchir à l’avance à quelque chose de sympa à vous écrire, vous pouvez me prévenir en copiant le texte de votre message et en me l’envoyant également à moi par mail (boree arobase boree point eu).

4. E-Dédicaces

Si vous êtes très pressés (ou que vous avez déjà acheté votre livre ailleurs) :

Vous me passez commande à moi, par mail, quand vous le sentez. Mettez-moi dans votre titre E-Dédicace. Je scanne, je maile, vous coupez amoureusement avec des ciseaux, vous collez avec de la colle.

5. La « vraie » couverture

Ce n’est pas sans une certaine consternation que j’ai découvert la très laide couverture choisie pour mon livre. Je ne suis pour RIEN dans ce choix.

J’ai donc demandé à l’ami David Gilson qui avait déjà été sollicité (j’en parlais dans « Fin du suspens« ) de me faire ce qui aurait dû être la « vraie » couverture de ce livre. Et j’ai fait imprimer quelques centaines de cette jaquette de mon côté.

Ce sera donc un petit cadeau supplémentaire pour ceux qui se feront dédicacer leur livre (sauf, bien sûr, les E-Dédicaces), ils auront cette jolie jaquette en prime !

Fin du suspens

Y en avait-il vraiment un ?

J’aurais aimé faire un beau texte comme Jaddo, annonçant la grossesse.

J’aurais aimé laisser ça mûrir, vous donner le temps de l’attendre alors que, là, l’accouchement est tout proche.

Tout a été tellement vite.

Avec le père, on s’est rencontrés en décembre. On s’est dit oui en janvier.

Il a fallu écrire d’arrache-pied pendant quelques semaines. Ecrire. Encore. Corriger. Relire. Ré-écrire ce qui avait déjà été fait et qui était, en réalité, truffé d’imperfections.

Et puis il a fallu contacter d’autres talents, histoire qu’ils mettent leur patte à cette création.

J’ai eu aussi un petit baby-blues avant l’heure, comme un manque d’inspiration.

Mais la grossesse est à présent trop avancée. Il est devenu inutile d’espérer la cacher, même avec mes vêtements les plus amples.

Et d’ailleurs, certains brouillons de faire-part on déjà été envoyés.

Donc, voilà, si Jaddo a eu son bébé pour ses trente ans, le mien arrivera juste avant mes quarante : je vais publier un livre.

Le dessin qui illustre ce billet est un projet de couverture par l’ami David Gilson. La couverture définitive sera un peu différente et elle sera superbe.

Le titre ? C’est quasiment celui-ci.

Le contenu ? Beaucoup de billets que vous avez déjà pu lire ici et que j’ai, à des degrés divers, retravaillés, réécrits, améliorés. Il y aura aussi une dizaine de textes inédits à découvrir. Je les publierai probablement ici à l’avenir. Sauf le texte de conclusion « Lignes de vie » qui restera dédié au papier.

Mes textes, seront illustrés par quelques dessinateurs et illustrateurs. Je frissonne rien qu’en vous livrant la liste :  Christophe Achard, Bambiii, BlaguiBlago, Boulet, le Burp, Camomille, Derek, Gérald Guerlais, Laurel, Mipou, Sess, WayneYann Wehrling, et toujours David Gilson, bien sûr.

C’est avec une immense fierté que je contemple cette superbe collection de talents qui ont bien voulu se prêter au jeu avec enthousiasme et gentillesse. Certains de ces dessins remontent à notre petite édition privée, d’autres ont servi de teasers, beaucoup encore seront à découvrir !

Last but not least, la préface.

Je sais que ça fera un peu recopiage de Jaddo mais je ne voyais pas à qui d’autre le demander. C’est bien maître Martin Winckler qui m’en fera l’honneur.

Voilà, c’est arrivé très vite. Je ne l’ai pas vu venir.

En réalité, lorsque je me suis lancé dans ce blog, je voulais simplement « ouvrir ma gueule ». J’étais à mille lieux de penser qu’il me conduirait jusqu’à ces chemins. Je n’imaginais pas non plus qu’il me donnerait l’occasion de tant de belles rencontres.

La sortie est prévue dans la première quinzaine de juin. Je vous confirmerai la date dès que possible.

Pour ceux qui le souhaiteront, il y aura la possibilité de dédicaces. A distance, et peut-être « en vrai » dans l’une ou l’autre ville. Là aussi, je vous tiens au courant très vite.

A très bientôt,