Oh mon Dieu !!!
Je viens de voir un autre de mes patients américains qui passe les 6 mois d’été ici.
On l’a opéré l’an dernier des amygdales. A 48 ans il était temps.
Ça a été fait en hospitalisation de jour : arrivé le matin, reparti chez lui le soir.
L’addition facturée par la clinique ? SEIZE MILLE dollars !
Pour un acte qui doit tourner – chirurgie et anesthésie compris, hors dépassements – autour de 200 € en France.
« And my friends ask me why I want to live here ! »
Je ne suis toujours pas blasé.
Eh oui… Vivant aux US depuis un an et demi, je me rends compte que le systeme de sante francais n’est pas si pourri que cela! Mon fils a ete hospitalise pour fievre persistante pendant 2 jours et demi, il a vu une batterie de specialistes, mais le seul soin qui lui ai ete administre a ete une solution de rehydratation ainsi que du paracetamol. Eh bien la facture s’est elevee a $53 000! Heureusement que notre asssurance a pris en charge cette facture. Nous avons la chance d’avoir une bonne assurance, mais qu’en est-il de la majeure partie de la population ici?! Le systeme de sante ici est tout simplement honteux, comme beaucoup d’autres choses d’ailleurs. En gros, si tu as beaucoup d’argent aux US, tu as une bonne vie, si tu n’en a que moyennement ou pas, c’est une vie de merde…
Enfin, pour conclure, ayant vecu en Angleterre pendant 5 ans, je trouve que c’est le meilleur systeme de sante que j’ai rencontre jusqu’a present! Pas de mutuelle, tout est couvert, et dans la ville ou j’habitais, les delais d’attente etaient plus que raisonnables… J’ai egalement accouche la-bas, et les sage-femmes venaient a domicile quotidiennement 14 jours apres le retour d’hopital pour verifier l’etat de la mere, l’enfant, l’allaitement etc. Un vrai luxe!!!
peut être qu’il faudrait faire apparaître en France quelque part le coup réel des soins qu’on a reçu
ça aiderait à se rendre compte, je suppose, de la chance qu’on a et du fait que la « protection sociale » est bien réelle, quoi qu’on puisse dire
Au cours de mon internat, j’ai fait un stage dans un service de soins intensifs cardiologiques dans un Centre Hospitalier de l’Ouest. J’étais de garde sur place une semaine sur deux, nuit et jour dans le service pendant 170 heures d’affilée, un arrêt cardiaque -et ils étaient fréquents- devant être géré dans la minute. Les repos compensateurs et autres luxes de récupérations n’existaient pas.
J’étais découragée, très découragée…
Lors d’une de mes gardes, j’ai reçu la même nuit pour le même motif d’infarctus massif un SDF « ramassé » à la gare par le SAMU et le directeur dudit centre hospitalier. Ils ont partagé la même chambre puisqu’il n’y avait pas de chambre individuelle, ont reçu les mêmes soins, mangé les mêmes plateaux-repas par la suite
Cette nuit-là, j’ai touché du doigt la grandeur du système de santé français et j’ai su que c’était cette médecine que je voulais servir.
Mais c’était il y a 20 ans. Puis-je espérer qu’il en soit encore ainsi aujourd’hui ? Demain ?