La loi de Borée

Il n’y a pas de raisons, moi aussi je veux laisser mon nom à la postérité médicale.

C’est pourquoi j’ai décidé de décrire un concept syndromique qu’il conviendra donc de désigner dorénavant par l’intitulé « Loi de Borée ».

En voici l’énoncé :

Pour tout patient, de préférence une femme de plus de 50 ans (critères non limitatifs), le degré d’attachement aux médications inutiles, voire dangereuses, (Tanakan©, Vastarel©, phlébotoniques, …) est strictement proportionnel à la probabilité de développer des intolérances, des effets indésirables et des « allergies » en lien avec les traitements les plus utiles et les mieux éprouvés sur le plan scientifique.

10 réflexions sur « La loi de Borée »

  1. Cadoras

    Moi je te propose la « Loi de Cadoras », c’est :
    Attendre un an sans consultation, pour profiter d’un week-end IRL pour aller exposer à son médecin de campagne préféré tous les soucis de l’année 😉

    Répondre
  2. chantal

    Justement! Plus c’est cher, mieux c’est! et votre loi concernant les patients qui ne prennent/achètent pas leur médicament?

    Une question: le Tanakan n’est-il pas un anti-inflammatoire? Le nom me faut penser à un médicament pour les chiens et leur douleurs articulaire. Ça peut pas être le même, si?

    Bonne soirée

    Répondre
  3. docausol

    magnifique !!!
    j’aurait dû trouver cette loi moi même, elle se vérifie tellement souvent…
    à toi la postérité, Borée !

    Répondre
  4. mireille

    Je ne suis pas docteur, alors au lieu d’avoir trouvé une loi je n’ai qu’un souhait :  » Que Dieu (s’il existe) nous préserve, nous toutes les femmes de plus de 50 ans , et ça fait un sacré paquets de femmes, de rencontrer sur leur chemin un médecin qui les prendrait toutes à priori pour des idiotes ou pour des hystériques  »
    Sans doute , mon cher Borée pensiez-vous aussi que cette catégorie ne sait pas lire et encore moins surfer sur internet!
    Ah désolée ce blog n’était peut-être destiné qu’aux médecins pour qu’ils puissent se plaindre entre eux?

    Répondre
  5. Myriam

    Maaais Mireille, Borée n’est pas que médecin c’est aussi un homme, comme peut-il comprendre, la ménopause, les sueurs, le poids, le manque d’attention, les sautes d’humeur, un plaisir !!! faut-il penser que de ne plus être indisposée, sécheresse vaginale et X crème ou plante pour placebo, sont des délivrances, et la ménopause bin, on en meurt pas … il sera dans le constat voir à proposer le moindre risque !!!

    Mais médecin n’est pas magicien ni prince, on ne rajeuni pas !!! et un baiser ne suffira pas !
    Femme râleuse, je resterai, mais, bon constat ferai bien difficile métier que d’être médecin !!!

    Répondre
  6. Kewan

    @ Mireille : en recherche scientifique, on appelle ça un biais de selection…
    La loi de Borée est édictée ainsi car elle a été conçue par l’expérience sur une population de femmes de plus de 50 ans, tout simplement parce que les « médicaments » mis en cause sont majoritairement prescrits à la population susnommée. Et ceci, parce que la population toujours susnommée présente une prévalence plus importante de troubles que ces « médicaments » prétendent traiter.

    Alors pour la parité, je propose la loi de Kewan :

    « La fréquence refus d’arrêter de fumer (en particulier chez les hommes sédentaires de plus de 45 ans) chez un patient sans antécédents, en prétextant « ne pas y arriver » sans avoir essayé, est directement proportionnelle à la réussite d’arrêt rapide du tabac après un épisode vasculaire grave (type infarctus du myocarde ou ischémie de membre) ».
    (Maintes fois vérifiée)

    Répondre
  7. Camille

    @ Mireille : il s’agit d’humour… Après ça vous fait rire ou pas mais c’est pas la peine de s’énerver.

    Et sinon merci Borée pour ton blog je me régale à chaque fois…

    Répondre
    1. Borée Auteur de l’article

      @ Camille & Kewan
      Merci de vos commentaires. Kewan, votre argument est tout à fait pertinent. Il me paraît évident et, pourtant, je n’y avais tout simplement pas pensé !

      @ Myriam
      Merci de votre commentaire. Je ne suis pas vraiment persuadé par l’argument qui veut que si l’on n’a pas expérimenté soi-même une situation, on ne puisse pas la connaître ni l’appréhender valablement.
      Les gynécologues hommes seraient tous « incomplets » parce qu’ils n’ont pas un utérus ? A l’inverse, être une femme serait la garantie de bien comprendre les femmes ? On ne pourrait pas comprendre un patient cancéreux tant qu’on n’a pas eu soi-même un cancer ?
      L’expérience personnelle et professionnelle, le bon sens et, surtout, l’empathie peuvent aussi très bien faire l’affaire !

      @ Mireille
      Je suis navré que vous ayez pris ainsi ce billet. A travers mon blog, j’espère ne pas trop donner une impression de cynisme et de mépris.
      Outre, le « biais de sélection » que met très judicieusement en avant Kewan, je pense qu’hommes et femmes n’ont globalement pas la même relation à leur corps, à leur santé, aux médicaments.
      Ça ne veut pas dire que tous les hommes ou toutes les femmes réagissent de la même manière mais il y a tout de même des traits culturels assez souvent rencontrés. Avec leurs côtés positifs, comme avec leurs côtés négatifs.
      Au demeurant, mon billet ne visait pas toutes les femmes de plus de 50 ans mais certains patients, pas si nombreux que ça, mais qui s’avèrent être le plus souvent des femmes et avoir plus de 50 ans…
      Enfin, je n’hésite pas à taper sur mes confrères, voire à m’auto flageller. Je ne vois pas pourquoi, le patient serait systématiquement celui qui a raison et qu’il faut plaindre. Comme Jaddo, je réclame également le droit de me moquer de certains patients quand c’est justifié.

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *