Nous, médecins généralistes, demandons le port du masque obligatoire

Plusieurs autorités sanitaires (l’Académie de médecine, la Société Française de Santé Publique, le centre européen de prévention et contrôle des maladies, comité scientifique COVID-19, etc.) ont souligné l’importance du port de masques ou d’ėcrans anti postillons (dits masques « grand-public ») pour limiter la propagation de l’épidėmie de coronavirus. De nombreux pays ont suivi ces avis. Pas la France.

Face aux tergiversations du gouvernement, les acteurs de terrain se doivent de prendre leurs responsabilités et d’avoir une parole claire et sans ambiguïté.

Ce qui nous importe est la santé de nos patients. 

Nous insistons auprès des décideurs nationaux et des responsables locaux (chefs d’entreprises, commerçants, maires, etc.) pour que soit rendu obligatoire le plus rapidement possible le port d’un masque ou d’un écran anti-postillons dans tous les lieux publics fermés (ascenseurs, transports en communs, boutiques et supermarchés, cabinets médicaux et paramédicaux, entreprises de tout type, lieux d’enseignement, etc.) et en extérieur dès lors que la distance d’un mètre ne peut être respectée.

L’éducation au port des masques et à leur recyclage doit débuter sans plus attendre afin que les Français soient prêts à les utiliser correctement lors de leur déconfinement. En l’absence de masques officiels, il est simple et efficace de s’en fabriquer soi-même à l’aide des nombreux tutoriels proposés sur internet, comme recommandé par l’ECDC et les CDC américains. Ces tutoriels sont regroupés sur le site stop-postillons.fr.

Le port d’un masque ne constitue pas une mesure barrière supplémentaire ou accessoire : il s’agit bel et bien du principal geste barrière, pour ce virus transmis par voie aérienne. Il ne se substitue pas aux autres gestes barrières qui restent indispensables : lavage des mains, distanciation sociale, absence de contact physique et, pour les personnes concernées, tousser dans son coude et utiliser des mouchoirs jetables. 

A propos des signataires.

Nous sommes un groupe de soignants de premier recours réunis librement pour réflėchir au rôle de la médecine de terrain au temps du coronavirus. Nous pensons qu’un de nos rôles les plus important est l’éducation du public aux gestes barrières pertinents. Le groupe se compose actuellement de Jean-Baptiste BLANC, Jonathan FAVRE, Stéphane FRAIZE, Jean-Claude GRANGE, Yvon LE FLOHIC, Michaël ROCHOY et Béatrice ROLLAND-BROZZETTI, tous médecins généralistes. Il est ouvert à d’autres. A noter que deux de ses membres (JF, MR) sont co-fondateurs de stop-postillons.fr. Nous n’avons pas d’autre lien d’intérêt à déclarer.

contact @DR_JB_Blanc ou ecransantipostillons@gmail.com

2 réflexions sur « Nous, médecins généralistes, demandons le port du masque obligatoire »

  1. fafa

    Bonjour

    Je ne sais pas où poster mes réflexions accumulées depuis le deconfinement (du moins le mien). Vous en serez donc l’heureux destinataire. Désolée du côté fourre tout et brouillon de ce qui va suivre.
    Je ne suis ni médecin, ni professionnelle de santé.
    Je n’ai pas la télé et m’informe donc au fil de ce que je trouve sur le net.
    – Premier constat : les gens n’ont absolument rien compris (ou cherché à comprendre) au pourquoi du masque. Le message ‘mon masque te protège… Etc’ n’est pas passé. Du moins, pas où je me trouve. J’espère de tout cœur que ce n’est pas le cas dans les régions plus atteintes.
    – il existe un énorme amalgame entre distanciation sociale et nécessité d’avancer masqué en lieu clos. Quand on se risque à dire que le virus est aérosol et que la distance d’1m est insuffisante pour se protéger/protéger les autres à l’intérieur, on vous regarde d’un air peiné/affligé (elle a rien compris) comme si on confondait Bernard Tapie et Mère Theresa.
    -les gens ne croient pas à un rebond possible de l’épidémie. On leur a fait prendre des risques avant le confinement (on travaillait dans masque en février), on les a privés de leur liberté pendant 2 mois et demi et on les emme*de ENCORE avec un protocole sanitaire maintenant (que tout est ‘fini’).
    Tout ça pour dire que lorsque les règles ne sont pas comprises, elles ne sont pas appliquées. C’est regrettable, dommage et un peu angoissant.
    Je ne prétends pas être exemplaire, loin de là. J’espère juste qu’un jour nos pouvoirs publics communiqueront un peu mieux pour éviter d’autres désastres…

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    1. Borée Auteur de l’article

      Que dire sinon que je suis d’accord en tous points avec vous… 🙁

      Effectivement, la communication des pouvoirs publics n’a pas été à la hauteur et n’a fait qu’alimenter la défiance des citoyens.

      Et c’est une tendance très humaine d’avoir envie de croire ce qui nous rassure.

      Effectivement, j’ai bien peur que ce soit loin d’être fini…

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