L’affaire des blouses d’hôpital

Les copains et copines blogueurs ont été à l’origine d’une chouette initiative.

Tout est parti du billet d’une blogueuse kiné, Leya-MK : « Dignité, mes fesses !« .

Farfadoc a enchaîné par un billet-manifeste : « Pour des chemises d’hôpital respectant la pudeur et la dignité des patients » (tout est dans le titre).

Elle invitait à signer une pétition.

Bien d’autres blogueuses et blogueurs ont relayé cet appel. Dr Couine a eu comme premier mérite de le faire en dessin et comme second mérite de recenser l’ensemble des billets qui s’étaient joint à ce mouvement.

Cet appel a été largement repris dans la presse, la pétition a fait parler d’elle et la Ministre de la Santé a annoncé qu’elle se saisissait du dossier.

J’arrive donc un peu après une bataille qui a eu comme seul défaut d’être lancée pendant mes vacances. Mais je souhaitais tout de même en parler ici et vous inviter à continuer à signer la pétition.

Si certains pourront trouver ce mouvement dérisoire par rapport à tous les enjeux de notre système de santé et à toutes les entorses à la dignité et au respect que l’on peut rencontrer à l’hôpital comme en ville, je reste un fervent défenseur de ces mouvements citoyens qui permettent d’avancer concrètement sur des dossiers précis. J’aime ces ruisseaux qui font les fleuves.

Cette histoire aura également été une nouvelle illustration du caractère « révolutionnaire » de la blogosphère et de sa capacité à peser sur les choses.

Toute mon amitié et mon plus profond respect à celles (essentiellement des filles pour le coup) qui ont contribué à cette initiative.

12 réflexions sur « L’affaire des blouses d’hôpital »

  1. plouf_le_loup

    ah oui, signé au début et relayé sur facebook et mon blog 🙂 J’ai vu aussi hier que le ministère s’en préoccupait, super ! C’est vrai que ça fait un beau mouvement =^.^=

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  2. Cleanettte

    Effectivement ça peut ne sembler être qu’un détail mais je suis convaincu que c’est une pierre importante sur le chemin de la conquête du respect des patients.
    Comment se sentir respectable lorsque on montre ses fesses à tout le monde? Comment réclamer les respects de ses droits à des personnes qui ont réussi à nous imposer une tenue aussi indécente?

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  3. Renata

    Si on attend que les grands problèmes soient résolus, on n’est pas près de s’occuper des petits détails. Autant s’attaquer aux petites choses « faciles » à régler, ça sera toujours ça de moins à faire !

    Mais au fait, comment ça, « pendant tes vacances » ? Depuis quand les blogueurs ont-ils le droit de prendre des vacances sans internet ? 😉

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  4. Cécilette

    j’ai bien essayé de signer, mais la page de la pétition se transforme en une fraction de seconde en une page de rencontres X un peu surprenante … impossible de remplir les cases ! 🙁

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  5. Ping : De la rébellion face aux instances supérieures « Docteur Couine – femme médecin

  6. isa

    pétition signée et relayée 🙂
    j’en ai marre d’avoir les fesses à l’air à chaque fois que je vais à l’hôpital :-))))

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  7. Biloba

    Je suis tout à fait d’accord pour dire que cette chemise d’hôpital est indécente, légèrement plus longue elle serait déjà nettement plus acceptable. Mais je ne comprends pas ce qui oblige les patients à porter cette blouse. En cas d’hospitalisation en urgence, sans effets personnels, ça peut se comprendre, ou encore si on est « multi-perfusé » (de toutes manières, on peut pas tellement bouger). Mais j’ai toujours pu porter mes propres vêtements de nuit lors des interventions que j’ai subies et je m’habillais même la plupart du temps en vêtements de jour(sauf pour la hernie discale : trop douloureux), j’aurais été gênée de traîner en vêtements de nuit devant tout le monde. Et puis, si on a envie de se balader dans l’hôpital, qu’est-ce qui empêche de mettre un vêtement en bas (pantalon de pyjama ou slip au minimum) ? Ou une djellabah pour cacher le tout, par exemple, facile à mettre et à enlever ?
    Le réglement des hôpitaux impose t-il maintenant le port de cette horreur à pression (en intissé la plupart du temps, en plus) ?

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  8. MaO

    Bonjour,
    Je ne sais pas où vous avez été hospitalisé, mais visiblement pas aux mêmes hopitaux que moi. J’ai hélas pas mal fréquenté les hôpitaux parisiens. Déjà il y a DEUX modèles de chemises d’hôpital, la jetable (verte ou bleu je sais plus) qu’on enfile juste après la douche de bétadine et avant de passer au bloc et qui effectivement s’ouvre de partout. En même temps on n’a pas à se promener avec puisque qu’on vient nous chercher avec un brancard. Et on nous recouvre d’un drap. Donc personnellement, je n’ai jamais montrer mes fesses en traversant un hôpital 😉

    La deuxieme, la chemise de nuit d’hôpital est en tissus et mainte fois lavée, c’est vrai. Mais elle se boutone de haut en bas et n’est même pas transparente 😉 Et son utilisation est bien pratique quand pour une raison x ou y (en général en rapport avec l’absence de laverie dans les services hospitaliers 😉 on ne portes pas ses propres vetements.

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  9. Claude427a

    Bonsoir.
    @Biloba :j’ai eu une intervention canal carpien ds une clinique privée.On m’a mis la blouse mais comme le brancard ne rentrait pas ds la chambre, je suis sortie fesses nues dans le couloir pour monter sur le brancard , j’ai eu du mal à y monter sans me dénuder; je ne vous raconte pas le retour : avec la main bandée++ et le cathé sur le dos de l’autre (aie!) c’était sport pour rester décente (car le couloir est utilisé par les accompagnants des autres opérés) .
    2eme exemple : mon mari, ds une autre clinique privée : retour de bloc, on le fait marcher ; même problème que moi avec le brancard et on le fait descendre pour aller vers son lit ; j’étais à la porte en train de guetter son retour : à sa descente du brancard, j’ai vu ses fesses, ainsi qu’un couple qui passait dans ce couloir (il était 16h30) , le voisin de chambre également ainsi que sa femme qui était en train de sortir. Je me suis ruée vers lui pour lui tenir les pans de ce truc immonde mais je me suis fait « jeter  » par les soignantes (qui ont vu ses fesses aussi, tiens!)qui m’ont priée de rester dehors …Je suis IDE , je bouillais !
    Le pire est que j’ai reproché à mon mon mari de ne pas avoir eu la pudeur de se couvrir : il était shooté et ne se rendait pas compte de la nudité.J’ai toujours respecté la pudeur des patients quand je bossais à l’hôpital, je suis scandalisée par le je-m’en-foutisme de certains soignants.

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  10. Ping : La violence durant les études médicales | Pourquoi le ciel est bleu…

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