Maladite

Les gens, quand ils sont malades, ils aiment avoir un beau diagnostic.

Si ce n’est pas un mot compliqué, si ça ne provient pas du grec ou du latin, si ça ne finit pas en « ite » et que ça ne contient pas assez de « h » ou de « y », ça ne fait pas assez sérieux et ils ont l’impression d’être venus pour rien.

S’ils arrivent avec le nez qui coule, un peu de toux et une petite fièvre, ils ne vous laisseront jamais leur dire « Oui, bon, vous avez un rhume et vous êtes un peu mal fichu. Reposez-vous. » Ils penseront qu’il n’y a pas besoin d’avoir fait dix ans d’études et de réclamer vingt-trois euros pour ça. Leur voisine le fait aussi bien et c’est gratuit.

Même si on leur dit « C’est un virus. Ce n’est pas très grave. », ça risque de ne pas suffire. Un virus ? D’accord, mais quel virus ? Et puis ce n’est pas un diagnostic ça « un virus ». Rendez-moi mon chèque espèce de charlatan.

Parfois, quand j’ai affaire à des patients de bonne volonté, j’essaie de leur expliquer.

Je leur dis que, le plus souvent, les bactéries se fixent sur un organe précis, mais que les virus, eux, ils envahissent un peu tout l’organisme. Que, en particulier, les virus qui vous rentrent dans le nez quand c’est l’hiver, ils se diffusent toujours un peu partout : le nez, les sinus, la gorge, la trachée, les bronches, occasionnellement les oreilles et les yeux.

J’explique que d’avoir le nez qui coule, puis de tousser quand « ça descend sur les bronches » c’est l’évolution normale et assez inévitable, que je ne connais rien qui puisse empêcher ça.

Que rhinite, sinusite, pharyngite, trachéite ou bronchite, c’est souvent un peu kif-kite.

Et que, de toute manière, on s’en fiche un poil puisque ça revient au même et que le traitement (ou, le plus souvent, l’absence de traitement) est identique.

Mais ça prend un moment à exposer et ça ne marche pas à tous les coups. Avec certains patients, ça ne marchera jamais.

Ils ne voudront pas de ces explications, croiront que je cherche à me débarrasser d’eux et se diront qu’ils ont vraiment perdu leur temps à venir me voir.

C’est pourquoi il m’arrive de mentir un peu et, pour avoir l’air sérieux, de déclarer « C’est une rhinopharyngite que vous avez ! » Ou, parfois, une bronchite. Alors qu’en fait je n’en sais rien et que je me dis juste que c’est un bon rhume.

Et quand j’évoque le traitement, avec ces patients, je sais qu’il ne faut pas dire « Lavez-vous le nez avec de l’eau salée. » Ils feraient la moue, la mine peu convaincue, et iraient peut-être chez le pharmacien se faire refiler une saleté à base de pseudoéphédrine.

Avec eux, il faut parler de « drainage rhino-pharyngé avec une solution de sérum physiologique. » Alors seulement, ils trouveront qu’on les a pris au sérieux. Ils penseront qu’une telle science vaut bien vingt-trois euros et feront le chèque avec reconnaissance.

Ils iront ensuite voir leur femme, leur mari ou une voisine et lui diront, l’air grave, « Tu vois, tu pensais que j’avais seulement un rhume. Eh bien, le docteur a dit que j’avais une rhinopharyngite ! »

***

Pour le livre, l’amie BlaguiBlago a réalisé ce dessin. Merci !

50 réflexions sur « Maladite »

  1. Salwa TunisiaMum

    Aaaah! J’aime!!

    Ici, quand je vais chez le médecin, c’est juste pour avoir l’ordonnance d’homéopathie… parce qu’elle sait quoi me donner. Mais en général, j’arrive en disant : « ma fille a une angine et mon fils, une gastro ». Bac-10 ^^

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  2. jujupouet

    Eh oui, les gens vont chez le médecin quand ils ont un rhume… les noobs !
    Moi j’y vais jamais,
    ah si, une fois par an pour un certificat médical obligatoire pour le sport, qui n’est pas remboursé par la sécu, alors je m’invente une maladie imaginaire…

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  3. Maman des Champs

    Ca me fait toujours rire quand j’entends des gens dire qu’ils ont une rhinite ou une rhinopharyngite ! J’aime beaucoup le traitement à base de drainage rhino-pharyngé, ça fait tout de suite plus classe qu’un « coup de sérum phy dans le nez » ;o)

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  4. Aggelos

    « Les gens, quand ils sont malades, ils aiment avoir un beau diagnostic. »

    Oh, déjà avoir un diagnostic, parfois, sans être méchant (patient difficile ici, parcours à la con)…

    Plus sérieusement, oui, je comprends parfaitement la triste situation. Pour enlever de la charge aux généralistes, il faudrait des « virologues », dont le principal diagnostic serait « virose » (chaque spécialité a ses grands diagnostics), avoir des émissions télé sur « la virose ».

    Outre le fait de désembourber les cabinets de consultation des généralistes (oui, on va chez le virologue quand ca ressemble à un rhume/gastro/etc), les gens seront contents d’être pris au sérieux

    « Ah bah oui, le virologue m’a trouvé une virose »

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  5. DrHope (@DrCHope)

    Je me retrouve bien dans ton billet… Les patients que je vois pour la première fois et qui a priori veulent me prendre comme MT, je leur explique dès le début, pour qu’ils ne (re)viennent pas pour « rien ». Tout le monde s’y retrouve. Quand je leur dis « Vous avez une rhinopharyngite », ils disent souvent « Ah voilà c’est une rhinopharyngite! ». Ils sont contents et moi je souris 🙂

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  6. Anerick

    C’est très bien vu. Allez, j’ose une petite explication : ce qui nous anime tous secrètement, c’est la reconnaissance de l’autre, notre besoin narcissique d’avoir de l’importance aux yeux de ces pairs. Or, avoir un rhume c’est bien trop banal. Et sans doute cela vient-t-il ensuite justifier leurs plaintes auprès de leurs proches. Je ne sais pas si j’ai été très clair Docteur…

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  7. Lledelwin

    Huhuhu !
    Et à l’inverse, y a ma famille.
    Extrait d’un petit dialogue mère-fille. Contexte : depuis quelques semaines, ma mère se plaint d’avoir mal à un poignet, genre bien bien fort, et même quand elle bouge les doigts, ça craque dans sa main… La belle tendinite quoi. Ou un syndrome du canal carpien. Ou une autre saloperie du genre… Parce que ma mère, elle était en plein chantier de rénovation de sa maison et elle a la soixantaine (et par rénovation, c’est pas un peu de peinture et de la pose de papier peint, c’est poncer l’enduit des murs étaler à la galoche et poser un parquet… du lourd quoi).
    – Non mais… Oui maman, j’entends ! Ca craque dans ta main ! Dis, t’irais pas voir un médecin ?
    – Un médecin ? Qu’est)ce que tu veux qu’il y fasse ?
    – … (bug) JE SAIS PAS MAMAN ! SON BOULOT MAMAN !

    Alors au final, elle est jamais aller voir de médecin, me semble-t-il. Elle a porté une attele au poignet et a mis la pédale douce… en grande partie parce les travaux étaient finis.

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  8. Emmanuelle

    Certes, je ne vais pas chez le médecin pour un rhume. Ni mon mari ou mes fils.
    Oh, comme vous devez avoir de la patience, ça m’énerverait tous ces patients qui n’ont pas besoin du médecin pour guérir. Ou alors un petit arrêt de travail?

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  9. jigso

    En informatique, les bugs sont un peu les rhumes du médecin. Alors quand un utilisateurs se plaint, on a plutôt des « fonctionnalités non-définies », ou alors carrément un « paramètre pré-compilatoire erroné ».

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  10. docles2A

    super l’arbre décisionnel du pharmacien.com et et le coup de l’informatique , pas mal non plus , comme la maldie idiopathique. Plus sérieusement ya de quoi avec les rhinos , tant que la personne est devant moi j’en profite pour rechercher d’autres pbs . Y a tt un tas de choses à dépister , à rechercher et à discuter: alimentation équilibrée , vaccins, contraception, etc….

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  11. Marie, Paris

    Bah oui pour beaucoup la guérison c’est dans la tête d’abord, tu es un gentil doc qui a compris la psychologie et je salue cet effort. Les gens ont besoin qu’on s’occupe d’eux et qu’on les écoute. En fait c’est pas cher 23€ pour une séance de psy.
    Ca te bouffe ton temps et c’est certainement chiant à la longue, mais ça fait partie du boulot 😉

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  12. Dr Goro

    pourquoi les gens consultent pour un rhume ?
    pourquoi les gens consultent pour un rhume dès le premier jour ?
    pourquoi les gens consultent pour un rhume le premier jour alors qu’ils ont déjà ET le diagnostic ET débuté le Paracétamol ?
    Parce que des décennies d’une culture médicale paternaliste et mercantile leur a fait croire qu’ils étaient atteints de « rhinopharyngite virale »
    Parce que des décennies d’une culture médicale paternaliste et mercantile leur a fait croire qu’il fallait absolument recourir à des médicaments savants pour soigner leur « rhinpharyngite virale », avec le concours satfisfait d’une industrie pharmaceutique (au sens large : firmes et pharmaciens d’officine), et malgré l’évidence d’une balance bénéfices-risques défavorable pour tous ces médicaments
    Alors arrêtons de prendre les gens pour des cons et redonnons du sens à notre métier
    Dr Goro

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    1. Amélie

      Merci Dr Goro!

      J’ai enfin résolu le mystère de toutes ces rhinopharyngite, rhinite et bronchite de quand j’étais petite! Et j’en gobé de l’Exomuc et des goutte dans le nez le soir alors qu’à 6 ans j’avais déjà bien capté que ça ne servait à rien!

      Merci Dr Goro pour votre message: arrêtez de prendre vos patients pour des cons s’il vous plaît, un peu de décence et de respect pour vos gagne-pain….

      Parce que ça vous fait peut-être rire de vous payer la tronche de vos patients mais un peu d’honnêteté et de psycho-éducation sur l’intérêt des traitements ( ou non), à la longue ça ne vous ferait pas gagner du temps? Ça ne vous dirait pas d’arrêter de prescrire des médocs inutiles qui engraissent l’industrie pharmaceutique?

      Parce que je suis sincèrement dégoutée de découvrir maintenant que mon médecin de famille n’a jamais eu les couilles d’expliquer à ma mère qu’elle se faisait un sang d’encre pour rien et qu’il fallait qu’elle arrête de débarquer au cabinet dès qu’un de ses gosses éternuait ( parce qu’en gros c’était le cas) et qu’un gosse n’a pas à subir les angoisses de ses parents, surtout pas si ça le mène à ingurgiter des crasses synthétiques inutiles et toxiques ( merci le foie….).
      Un peu d’honnêteté que diable et vous verrez qu’avec le temps, si vous vous y mettez tous, ces patients qui vous soulent disparaitrons. Vous ne faites que nourrir votre problème!

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      1. Tounute

        AMEN !

        Encore aujourd’hui, mon père est persuadé que je suis une affreuse mère qui « ne soigne pas son enfant » parce que je ne fais pas venir SOS médecin un dimanche pour un 38,5°C sans autre symptôme (qui partira tout seul, avec ou sans nez qui coule).
        Forcément, toute mon enfance, on courrait chez le médecin pour des « rhino », soignées avec force antibiotiques (c’était automatique à l’époque), sans que jamais un médecin ne tente d’expliquer que ce n’était vraiment pas la peine de passer 2H en salle d’attente pour ça.

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  13. Docteur Gécé

    Que cela est vrai… !
    Alors je te laisse imaginer ma joie lorsqu’une maman m’a demandé la semaine dernière : vous pourriez me dire dans quels cas je dois vraiment vous consulter ? Quels sont les symptômes qui doivent me faire venir vous voir ? Comme ça, on gagnera du temps, toutes les deux… 😉
    J’avoue avoir fait en moi-même une petite danse de l’allégresse !

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  14. Vince

    Gaffe tout de même à ne pas généraliser.
    On est tous d’accord pour dire que certains consultent pour tout et n’importe quoi, et qu’y a qu’à voir les urgences.
    Mais le patient revient, revient, revient, toujours les mêmes symptômes… et PAF ça fait un DICV… (ouais parce que c’est jamais un lupus)

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  15. Laurent

    C’est ça « la vie », « l’avis » d’un professionnel j’veux dire …faut qu’ça pose les choses, qu’ça fasse sérieux, qu’ça rassure. Mon garagiste est comme ça, il utilise pleins de mots que je ne connais pas quand il fait le diagnostic de ma voiture…mais j’en ai jamais pour 23 euros…

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  16. Le lapin masqué

    Ah, si c’était si simple… Puisqu’il s’agit d’un sujet qui m’est du coup très actuel, j’vais témoigner, na :p

    Je suis rarement malade. Enfin, en fait, je ne le suis pour ainsi dire jamais. Si ce n’est une hospitalisation pour une suspicion d’appendicite (qui s’est révélée être… bah personne ne sait, mais bref, c’est parti) et une mononucléose bien symptomatique comme il faut, je vois pas beaucoup mon toubib. J’ai passé des mois à trouver un toubib qui me convient, et j’la vois jamais.

    Pour dire, je la vois une fois par an, pour demander des tests de maladies sexuellement transmissibles ; pas qu’il y ait beaucoup de risques, mais j’aime me tenir à jour là dessus. Et sur les vaccins. Et puis comme la visite de la médecine du travail est passée à 2 ans au lieu d’un, j’me dis que c’est pas un mal de se forcer à voir un médecin tous les ans :p

    Mais la semaine dernière, le Lundi matin ça allait vraiment pas. Mais pas du tout, incapable de me lever, des vertiges, toux bien sèche qui fait bien mal. Quand on n’a pas l’habitude d’être malade, c’est un chouïa handicapant. Mais surtout, incapable d’aller bosser. Pas possible de marcher la demi-heure nécessaire pour me rendre au boulot, et monter la côte, avec neige et verglas qui plus est.

    Et il est là le problème. J’avertis ma direction « malade, pas possible de venir aujourd’hui, j’suis vraiment trop mal ». « OK, très bien, repose toi bien, et n’oublie pas de nous envoyer ton arrêt de travail ! ».

    Ah merde, c’est vrai qu’il faut ça. Si tu vas pas bosser, faut qu’un médecin dise que c’était pas possible. Ta parole ne suffit pas. Même après 6 ans de bons et loyaux services sans un seul jour d’absence. Même si l’absence à ton poste de travail n’est pas une faute (encore moins grave ou lourde, la Loi considérant que c’est du ressort de l’administration de l’entreprise), faut qu’un toubib dise « c’est vrai, il est pas venu, il était malade ».

    Du coup, consultation. Ça ne sera pas « ma » toubib, qui a une réunion à laquelle elle ne peut se soustraire, mais sa remplaçante. Déjà la dernière fois, pour mes vaccins, c’était sa remplaçante. La prochaine fois, faut pas que ce soit sa remplaçante. Pas qu’elle soit mauvaise, très loin de là, mais elle est beaucoup trop mignonne pour que je puisse être uniquement dans le rôle du patient. Je suis beaucoup trop charmeur pour ça.

    « Trachéite ». Ouais, OK, pourquoi pas, moi j’m’en fous, j’veux savoir comment ça évolue ; Docteur, j’vais mourir ou pas ? Apparemment, on ne meurt pas d’une trachéite et c’est une bonne nouvelle. « Et vous n’avez pas de fièvre mais vous avez le cou chaud, ça ne devrait pas tarder ». Ah.

    Elle précise, au moment de faire l’ordonnance, que « je vous donne des médicaments mais ça ne vous soignera pa… » Je la coupe « oui, un traitement symptomatique quoi ». Je crois que c’était de la surprise dans ses yeux ; ville de pauvres, de déshérités, quartier de défavorisés, de gens qui ne savent parfois pas lire, qui ne travaillent pas ou, quand ils travaillent, c’est en tant qu’esclaves modernes dans les villes huppées d’à côté. Une certaine vision de la « mixité sociale ». Les rares « Bac+5 » s’en vont, soit dans les villes à côté ou la capitale, soit carrément à l’étranger. Alors un travailleur qui sait ce qu’est un « traitement symptomatique » et qui l’accepte sans broncher, ça doit pas se voir souvent. « On n’a pas le même diplôme, mais on a la même passion », ça peut arriver 😉

    S’il y a un truc que j’ai appris avec une saleté de goût amer, c’est qu’en terme de problèmes de gorge, il n’y a que deux choix probables : soit on peut rien faire à part un traitement symptomatique, soit c’est un cancer. Donc franchement, qu’on puisse rien faire, ça me va parfaitement.

    Mais vient surtout la question de l’arrêt de travail. « J’ai pas été bosser aujourd’hui du coup ». « Bon bah je vais vous faire un arrêt. Un jour ? Deux jours ? ».

    Comment dire… C’est pas moi le médecin, je sais pas comment ça va évoluer. Je sais que pour quelqu’un qui est habitué à être malade, il sait à peu près combien de temps ça peut durer ; pas moi. Je sais juste que ce qui me gêne, c’est l’état de ma tête. Les vertiges, tout ça, surtout avec le temps neigeux, c’est pas supra top. Je sais aussi que je suis un « gras » : un travailleur de bureau, dont le risque majeur est le syndrome du canal métacarpien, qui se déplace pour aller jusqu’à la machine à café (enfin, à thé pour moi) ou dans la réserve technique. Les seuls outils que j’utilise sont des tournevis, des bombes à air et des voltmètres. Mais quand même, il y a des escaliers. Et ils sont pas super top ces escaliers. Ils ont endommagé plusieurs chevilles ces escaliers. Le colimaçon a été créé pour défendre efficacement un château fort, pas pour des bureaux !

    Et moi, avec mes vertiges dus à la trachéite, ces escaliers ils me rassurent pas. Mais ça se dit, à un toubib, qu’on a peur des escaliers ?

    « Je peux mettre deux hein… »

    « Bah mettez deux, et si ça va mieux demain j’irai bosser en précisant que j’ai repris en anticipation. »

    Pour l’anecdote, le lendemain, j’étais cloué chez moi avec 40°C de fièvre et des vertiges au point que je me suis pris le mur de mon couloir. Mon couloir, droit comme un I, le sol plat quand une limande, et j’ai réussi à me vautrer sur le mur. Merci Doc’ pour la clairvoyance des 2 jours d’arrêt <3

    C'est sympa, une trachéite, quand on connaît pas. Mais j'y retournerai pas. Il y fait vraiment trop chaud.

    Alors bon, moi je veux bien ne venir que pour des "bonnes raisons". Je sais que quand on tousse mais qu'on n'a pas de difficulté particulière à respirer bah, ça va. Que quand on a juste mal à la gorge, c'est pas grave. Que le nez qui goutte annonce l'hiver. Qu'un peu de fièvre (j'étais pas rassuré à 40 quand même hein, j'avais jamais eu, mais bon ^^) bah c'est normal. Les céphalées, je connais très bien, grand consommateur ordinaire de paracétamol que je suis.

    L'être humain est une fantastique machine et les réponses immunitaires, la danse des leucocytes et des lymphocytes et autres cellules, sont des systèmes qui marchent très bien.

    Mais, concrètement, je lui dis quoi, moi, à mon patron ? Parce que "j'viens pas je suis malade", ça marche pas bien. Ça serait plus simple hein, pour tout le monde hein, j'dis pas. Mais ça marche pas comme ça. Sans certification médicale, on n'était pas malade.

    Moi j'veux bien ne pas faire chier, ne pas venir contaminer tout le monde en salle d'attente, et tout et tout. Mais j'veux aussi garder mon taf.

    Du coup, j'continuerai de consulter pour une trachéite/bronchite/rhinopharyngite/etc. tant que ça continuera de me clouer au lit les premiers jours et que mon patrons (enfin, les patrons, vu qu'ils partagent TOUS cette pratique) demanderont des certificats médicaux, des arrêts de travail en bonne et due forme et tout ça…

    Parce que même si le patron a besoin de moi alors que je n'ai pas besoin de patron, tant que j'en aurai un, j'aurai besoin d'un arrêt de travail.

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    1. Borée Auteur de l’article

      Bah, tu pouvais lui dire que tu étais « grippé ». D’autant plus que, en cette saison et avec 40°, c’était probablement la grippe, la vraie (ce qui n’est pas incompatible avec une « trachéite », l’un des organes atteints par le virus).
      Ce billet ne portait pas vraiment sur la nécessité de consulter ou pas. Mais, bien sûr, cette question des arrêts de travail embête autant les patients que les médecins.
      Ceci dit, comme il y a 3 jours de carence, non payés, en cas d’arrêt court, l’arrêt de travail ne change rien et n’est pas indispensable (sauf en cas de patron suspicieux qui mettrait en doute la réalité de la maladie).

      Mais le mieux serait de faire comme certains autres pays : partir du principe de la bonne foi des travailleurs/patients (quitte à les contrôler en cas de suspicion d’abus) et ne réclamer un certificat médical qu’en cas d’arrêt prolongé, au-delà de 7 jours par exemple. Ça nous simplifierait la vie à tous !

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  17. Le lapin masqué

    Je ne peux que rejoindre cet appel à la simplification basée sur la confiance.

    Nécessité d’un arrêt au delà d’une limite (7 jours ou 3 jours pour correspondre à la carence actuelle dans le privé) mais avec l’obligation de prévenir l’employeur par téléphone/mail/courrier le jour même (ou dans les 48 heures pour respecter le délai sécu actuel).

    Ça permettrait effectivement les contrôles (je suis un fervent défenseur des structures de contrôle) et simplifierait grandement les démarches et la vie des patients.

    On peut ne pas avoir le nez qui coule quand on a la grippe ? ^^ De toute façon, ça change rien au fait que c’est quelque chose qui guérit tout seul et qu’on aurait pu se passer d’une consultation.

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  18. Lalie

    Pour info, dans certaines entreprises, il n’y a pas de délais de carence (pris en charge par l’entreprise ou la mutuelle, je ne sais pas trop), ou il est réduit à 1 ou 2 jours seulement.

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  19. clo

    « Ils iront ensuite voir leur femme, leur mari ou une voisine et lui diront, l’air grave, « Tu vois, tu pensais que j’avais seulement un rhume. Eh bien, le docteur a dit que j’avais une rhinopharyngite ! » »

    Aaaaaah, mais tu ne peux donc pas penser à la personne à qui on va dire ça qui va écouter les plaintes du malade presque imaginaire pendant une semaine, le temps que le rhume passe ?
    (bon, désolée, hein moi quand on me sort ça, je renvoie tout de suite à la page wikipédia Rhume qui dit dès la première ligne que rhume et rhinopharyngite c’est pareil :D)

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  20. Berzingh

    À penser comme cela, il y a aussi un risque de tomber dans la facilité et de perdre l’occasion d’éduquer des personnes qui ne demandent que ça ou qui assez naturellement ne se posent pas la question. Notamment les enfants.

    Quand j’étais petite et que je n’avais pas le choix de l’initiative d’aller ou pas chez le médecin, on m’y emmenait assez rapidement en cas de rhume. Et à force de me faire prescrire des médicaments et d’entendre dire « C’est une rhino-pharyngite » ou lieu de « C’est simplement un rhume, lavez-lui le nez il n’y a rien d’autre à faire. », ben j’ai pris le pli. Donc une fois grande et en mesure de choisir d’y aller ou pas, bêtement, je m’obligeais à aller chez le médecin (alors que franchement, ça me gonflait) en me disant que c’était la chose à faire. Et à chaque fois, parce que le médecin sortait un diagnostique en « ite » et une ordonnance, ça confirmait qu’effectivement, j’avais fait ce qui était nécessaire. Pourtant, je suis dans la catégorie de patiente qui pose des questions, qui s’intéresse et qui a un certain bagage scientifique. Et le cycle s’est poursuivi jusqu’à ce que j’ai des enfants.

    Ça aurait pu se répéter avec eux : somme toute, quelque chose que je pensais nécessaire pour moi devait l’être encore plus pour eux, non ? Et puis j’ai fait l’effort de me renseigner, notamment grâce au carnet de santé et sa section « Quand faut-il consulter ? » Si je n’ai pas toujours été bonne élève avec mon premier parce que c’est dur de rationaliser quand on en est à sa première expérience, très vite, j’ai respecté la règle des 3 jours de fièvre avant la moindre consultation. Je vais même à 4 ou 5 jours tant que les nuits des parents sont pourries mais que leurs jours sont remplis de jeux et qu’ils mangent raisonnablement.

    Le problème, c’est qu’absolument aucun médecin ou même pédiatre ne m’a jamais dit « C’est juste un rhume, lavez-vous/leur le nez. » Jamais. Ce n’est pas faute d’avoir poser des questions, en plus. Pourtant, dès que j’ai eu accès à cette information, j’ai totalement changé mon comportement pour moi et, peut-être plus important, pour mes enfants (même si je dois résister vent debout face aux remarques indignées des grands mères « Quoi, 3 jours qu’ils ont la fièvre et ils n’ont pas vu de médecin ?!? »)

    Le seul changement concret, c’est que maintenant, quand j’appelle ma pédiatre pour lui demander un rendez-vous parce qu’un de mes gamins est malade, elle me reçoit rapidement dans la journée parce que, dixit, « Je sais que si vous me les amenez, c’est qu’ils ne vont vraiment pas bien. » Ce qui n’était pas le cas au début de notre relation. Je n’ai eu que cette confirmation indirecte. Elle n’a jamais essayé de faire de la pédagogie là-dessus, alors même qu’elle fait salle comble voire débordante tous les jours. Par contre, pour le coup, à ces moments-là, j’ai la dose de médicaments et je me pose la question de savoir si c’est justifié ou pas. Est-ce que c’est nécessaire, ou c’est encore pour me rassurer, alors que ce n’est pas ça que je demande ? Comment savoir quand ça fait 30 ans que des médecins me prescrivent des médicaments qu’ils savent ne servir à rien ? Est-ce que je peux vraiment poser la question à la personne dont je dépends si mes enfants sont vraiment malades ?

    Ce n’est pas pour jouer à « À qui la faute ? », n’empêche que garder en tête que les gens ne sont pas forcément réfractaires est une bonne chose. Qu’oser leur dire « un rhume/une gastro, j’y peux rien, lavez-vous le nez/hydratez-vous à petites doses », ça en fera réfléchir plus d’un. Et accessoirement, je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas un cours, dans le programme de biologie en primaire et au collège, ne serait-ce que d’une heure, nommé « Quand faut-il aller consulter un médecin ? » Ça ferait un bien fou à la sécu, aux salles d’attentes des urgences, aux médecins et surtout aux patients.

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  21. lulu berlue

    ma fille de 3 ans a regroupé tous les petits mots d’hiver sous le générique de « La Maladie », celle qui fait qu’on reste au chaud avec maman à mater la télé et manger des tartines de beurre au lieu d’aller à l’école… pour le moment, ce vocable nous suffit, et on va faire en sorte que ca dure!

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  22. caubel

    Merci de ce joli post sur « les truc en ite » de l’hiver.
    Je suis aussi MG et j’ai un peu éduqué mes patients à ne venir que dans les cas de « ites » qui durent ou qui semblent plus graves…et ils sont souvent très satisfaits de repartir avec quelques bons conseils et aucune ordonnance…c’est une histoire de temps et d’éducation, je reste persuadée qu’ils cesseront bien de venir encombré nos consult avec leur goutte au nez, et qu’ils se contenteront de « affection virale des voies aériennes supérieures »= une soupe et au lit !

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  23. ausecoursleretour

    Excusez-moi, ça doit être hors-sujet, mais j’ai l’impression que je suis une maudite du gynéco. La dernière m’a prescrit de la THS, à 25 ans. Elle m’a juste dit que c’étaient des oestrogènes sans autre explication. C’est après le passage à l’hosto pour un méga gros malaise et une nuit en observation qu’on a fait le rapprochement avec un autre docteur sur place. Je précise que mon dosage hormonal ne justifiait absolument pas cette prise. Je ne pouvais pas le deviner.
    S’il vous plaît, je vous en supplie, si vous connaissez sur Paris ou en région parisienne une personne qui connaît bien son travail, transmettez-moi ses coordonnées.

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    1. Borée Auteur de l’article

      Bonjour, je suis navré pour vous. Je n’ai pas particulièrement de connaissances sur Paris et, de toute manière, comme expliqué dans la « charte » du blog, je ne peux pas prendre l’engagement de donner ce type de conseils personnalisés ni mettre des noms de confrères ou autres.
      Avez-vous demandé à votre généraliste ? N’avez-vous aucune piste par le bouche à oreilles ?

      Comme je l’ai déjà indiqué sur Twitter, je pense qu’il y a deux questions qui peuvent permettre un premier « tri » par téléphone pour le choix d’un gynéco :
      – Je n’ai pas encore d’enfants, accepteriez-vous de me poser un DIU (stérilet) ?
      – Est-il nécessaire d’avoir un examen gynécologique pour me prescrire une contraception ?

      A la première, un « non » est mauvais signe : visiblement quelqu’un qui ne se tient pas informé et qui préfère se raccrocher à de vieilles lunes (une réponse de type « non parce que je ne sais pas les poser mais je peux vous orienter. » est tout à fait recevable de la part d’un généraliste ou d’une sage-femme)

      A la seconde, un « oui » est rédhibitoire. Vous encourager à avoir un suivi gynéco, très bien (à partir de 25 ans). Mais vous y obliger en laissant votre contraception en dépendre, c’est un abus de pouvoir, pas du soin.

      Vous pouvez poser ces deux questions quelles que soient vos intentions réelles, c’est simplement pour avoir un premier tri facilement.

      Bon courage à vous.

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  24. ausecoursleretour

    Ma généraliste envoyait ses patientes à cette gynéco, puis a constaté qu’elle était « bizarre » et ne lui a plus envoyé personne.
    Elle a en revanche écrit une lettre de deux pages pour le prochain gynéco dans laquelle elle précise que ce serait bien si j’avais un DIU, mais qu’elle ne sait pas si je peux en avoir un, car j’ai un utérus bicorne, et que je ne supporte pas la pilule- j’en ai essayé avec différents dosages.
    Je suis une « patiente chiante » malgré moi.
    Je vous remercie d’avoir pris le temps de me répondre!

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  25. YannD@Formations médicales

    Excellent ! Votre témoignage est tout simplement un exemple parlant de la psychose dans laquelle peuvent sombrer certaines personnes dès qu’elles ont le moindre petit machin qui ne va pas. Un joli nom latin, pour décrire ce qu’ils ont, il n’y a que ça de vrai pour leur faire croire qu’ils ont réussi à choper un truc trop rare (mais pas grave hein !). Bonne continuation à vous.

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  26. Anna Phylaxie

    Il est probable que 80 ou 90% des rhumes vus par les médecins traitants soient des viroses, ok.

    Mais voilà, mon boulot à moi c’est allergologue et des nez qui coule j’en vois une quinzaine par jour et c’est rarement des viroses. Pourtant, ces gens que je vois, c’est évident que c’est pas une virose : aucune réaction ganglionnaire, des biologies demandées par leurs MT avec des VS plus plates que moi, des cornets lilas congestionnés à la rhinoscopie directe et des années et des années de consultations auprès de leur MT pour des rhumes que leur MT a dit que c’était UNE VIROSE!

    Moi ça me tue. La plupart des rhinites sans fièvre des gens que vous voyez, je pense que c’est tout bêtement des allergies, plus ou moins importantes, avec plus ou moins de trachéites, de bronchites, de sinusites pour lesquelles le pharmacien aura donné un produit grand public comprenant un paracetamol-un anti-H1 et +/- de la pseudo-éphédrine, voilà.

    Et ces gens pensent souvent : mon médecin traitant ne veut pas m’envoyer voir un spécialiste et les copains MT pensent souvent : oh, oui, bon : ce n’est qu’un rhume hein.

    Je crois vraiment que les médecins traitant n’imaginent même pas le bonheur que ça peut-être pour un de leurs frères humains que de *juste* pouvoir dormir, arrêter de tousser, ne plus ronfler, ne plus faire d’apnées et réussir à dîner avec son amoureux sans lui éternuer au visage.

    Les rhinites, vraiment, c’est l’enfer quotidien : arrêter de les mépriser, ça se soigne, vraiment.

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  27. Amandine

    Ah boree que j’aimerais que tu soit mon medecin <3 Si seulement le mien pouvais me dire les choses simplement !!! Je l'aimerais un peu mieux enfin bien qu'il soit pas un mauvais bougre mais par moment des envie de le secouer comme un prunier sont tres tentante !!!!

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  28. mawzi

    mea culpa mea maxima culpa ! j’ai fauté GMG (Gentils MG), je suis allé voir mon GMG pour une trachéite… j’étais toute confite de honte au fond de ma chaise. la trachéite/angine, je sais pas quoi de l’été dernier m’avait laissé avec fièvre et vertiges y tout y tout. un remplacant m’avait filé des antibio, de l’ibuprofene. bouh pas bien mais il savait pas que je voulais bien écouter. bon, maintenant, mon GMG me l’a dit : vous prenez un truc qui fait dégonfler (ibuprof) et vous arrêtez de fumer comme un pompier. heu oui, en fait, (chose surprenante ;-p), la cigarette me fait bobo au cou. on y arrive, un peu d’éducation, on est pas tous con vous savez, parfois même on pense à vous et à vos agendas de ministre. enfin, cette fois-ci j’ai merdé. damn myself!
    comme quoi même avec de la bonne volonté, on a nos instants de faiblesses.
    merci pour le blog et les tweets et toute l’éducation de fond que vous faites! Vous changez le système de santé sans vous en rendre compte !

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  29. DrJosé

    Que du vécu! Et ne surtout pas dire « C’est une rhinopharyngite!… Enfin, un rhume quoi! » Sinon vous cassez tout effet.
    Je trouve que l’illustration du savant turc de Saint-Ex* colle parfaitement!
    Merci.
    * Dessin extrait du « Petit prince » de A. de Saint-Exupéry.
    Rendons à Cesar…

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    1. Borée Auteur de l’article

      Merci pour le commentaire. J’avais bien laissé à César ce qui lui appartient : il suffit de laisser le pointeur de la souris sur l’image pour en voir la légende. 🙂

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  30. Helene

    OK, ca peut etre enervant pour 1 medecin de voir des maladies ‘banales’ au lieu de maladies graves, mais les rhinos, angines et autres peuvent etre le symptome que quelque chose ne va pas, et le medecin devrait en profiter pour aider le patient a prendre du recul et a changer de vie: j’ai eu pendant plusieurs annees des rhinos, otites, angines a repetition, parce que j’etais hyper stressee (tres mauvaises conditions de travail et de logement, problemes financiers, problemes familiaux, harcelement sexuel et moral au boulot) et/ou que j’etais ‘burnt out’ a cause de mon boulot, trop dur physiquement (comme les angines de forme des athletes). En 2010, j’ai meme ete ‘malade’ un total de 6 mois sur 12. La prescription: demenager et changer de boulot (il m’a fallu postuler a 1000 postes pour en trouver un autre, et j’ai compris que j’allais devoir me remettre a la recherche d’emploi au bout de seulement 2 semaines, meme si c’etait moins pire que mon boulot precedent).
    Avec les diagnostics de ‘rhino’, les medecins peuvent aussi passer a cote de pathologies graves: je connais quelqu’un qui avait un diagnostic de ‘rhinos, bronchites’ depuis plusieurs dizaines d’annees: en fait il a la mucoviscidose… Recemment, un bebe de 7 semaines est mort de pneumonie au Royaume Uni: sa mere a essaye une demi douzaine de fois d’obtenir de l’aide des services medicaux (y compris une consultation par telephone qui a dure 1 minute), en vain. Le bebe est mort dans ses bras, alors qu’elle faisait la queue au cabinet dans une enieme tentative pour voir un generaliste. J’ai eu une pneumonie 2 fois (‘walking pneumonia’ comme dissent les anglais), quand j’etais enfant et adolescente, et ce n’est vraiment pas agreeable, d’autant plus que j’etais assez grande pour m’inquieter de ce que je risquais de mourir. Le seul point positif, c’est que l’experience m’a dissuade d’essayer de fumer, a l’inverse de mes camarades de classe mieux soignes.

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  31. Maud

    Ok, ça se tient. Et mon empathie habituelle me permet de comprendre au quotidien que ça doit être lourd. Mais à trop râler parce qu’on consulte pour « rien », on peut avoir une tendance inverse… celle de ne pas oser déranger son médecin pour « rien », le rien en question, par exemple, c’est d’avoir attendu, enceinte, 5h avant de me rendre aux urgences, parce que trop peur de passer pour une chieuse de service, alors que je commençais une pré-eclampsie. D’avoir passé une journée à hurler, pleurer, me tordre me douleur, après un gros travail de mon dentiste sur différents problèmes en même temps et de me dire que ça sert à rien, on va m’envoyer balader avec du paracétamol. C’est d’avoir attendu une semaine avec mon rhume, qui malgré ce bon paracétamol, et quelques remèdes naturels, n’a fait que monter en puissance pour entendre mon doc balayer de la main que c’est une pharyngyte donc balaye la situation, y a rien à y faire, c’est viral. Deux jours après, j’ai une langue qui à doublé par une violente crise d’aphtes, une gorge tellement douloureuse,que même mon pote le paracétamol ne passe plus. Mais bon, voilà, je l’ai pas rappelé… trop peur de consulter pour « rien »…

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  32. Ping : Spring is coming | Journal de bord d'une jeune médecin généraliste de Seine-Saint-Denis

  33. infos-medecin

    Bonjour doc,

    Excellent diagnostic de la situation.Décris de manière très hilarante. J’en ai encore mal aux joues…:)

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  34. Femmedetoubib

    Je suis morte de rire!
    J’avoue aimer moyennement quand mon mari me dit  » c’est surement un petit virus » … Tu en est sûr chéri ???
    Et je rit aussi quand il arrive fatigué de sa journée où il me dit n’avoir fait que de la « bobologie » … Comme quoi il y a des médecins qui ne se satisfont pas non plus de tant d’études pour passer sa journée à diagnostiquer des rhumes lol

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  35. Ping : Petit traité imaginaire de médecine réelle. | Juste après dresseuse d'ours

  36. Sophie

    Bon, alors moi je suis pas du genre à aller chez le docteur tous les 3 jours et je sais grâce à Jaddo que les dents poussent sans faire de mal et tout ça, mais chers médecins, essayez de comprendre une chose : nous, les patients, on est pas médecins. c’est ça notre problème. On sait que ç a de grandes chances d’être un bête rhume, mais vu que 1/ on doit tenir la semaine et que dans cet état ça va déjà être chaud, autant que ça s’aggrave pas plus des fois que ça serait possible
    2/ oui c’est sûrement pas grave mais l’an dernier j’ai eu 4 élèves de 4 ans tousseurs et nez-qui- couleurs hospitalisés pour des pneumopathies, alors pour ma fille à moi, désolée, au bout de quelques jours de traînage de rhume, je vais emmerder ma généraliste pour être sûre
    3/ j’ai déjà eu des bêtes rhumes que je me suis bien gardée de montrer à un docteur et je me suis retrouvée avec une sinusite à avaler par saccades comme un pigeon, merci bien.
    Alors je pense qu’il faut aussi comprendre la part rassurante de votre boulot pour les non initiés, et que moi ça m’irait tout à fait si on me disait juste  » C’est bon, no stress et tisane au miel, c’est qu’un rhume, ça ira pas plus loin » Et je répondrais « D’ac, merci docteur, c’est tout ce que je voulais savoir, pas la peine de me donner un truc pour faire semblant, je gère. »
    tiens je vais expliquer ça à ma généraliste, moi, tant que j’y suis.

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  37. Priska

    Ah oui parfaitement d’accord avec le dernier commentaire, des fois on va vous voir juste pour être rassuré, et dès qu’on sort ça va déjà beaucoup mieux. J’ai la chance d’avoir trouvé une pédiatre qui me dit juste « Serum Phy et Doliprane » et ça me va tout à fait, et j’arrête de flipper…

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  38. Clairon

    Une soupe et au lit. Tout le monde le sait … mais quand tu bosses, il faut aller voir le doc pour l’arrêt de travail. J’ai demandé au mien de me laisser le papier en salle d’attente mais pas possible. Bref au lieu de me recoucher pour recuperer tranquille et peut etre meme aller bosser l’après midi, je suis allée encombrer les salles d’attentes et le trou de la sécu. Pour un rhume. Le système est mal fait. Arrêter de croire que les gens sont niais ou hypocondriaque. Ils sont juste obligés.

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